4 novembre 2011

Inspirations

Le projet de court métrage est né l'été 2011, au musée du Louvre. Marine y est alors "agent de surveillance muséographique" (gardienne pour les intimes). Affectée à l'aile Sully du musée, elle découvre les salles consacrées à l'Égypte antique. Elle se lie d'amitié avec une étudiante en égyptologie de l'école du Louvre, Marie-Paule Jung, qui lui fait découvrir quantité d'histoires et d'anecdotes sur la collection du Louvre. Marine s'inspire de représentations du livre des morts et des bas-reliefs sculptés pour réaliser plusieurs gravures libres sur le thème d'un enfant momie.

Par la suite c'est en prenant un verre avec Claire, une amie et ancienne camarade des Arts Déco de Strasbourg devenue réalisatrice que le projet débute. Nous nous associons, Claire sur l'histoire et Marine sur le graphisme, pour développer et réaliser un court métrage.

La toute première image en eau forte sur zinc.

Et la seconde image en collagraphie (plus rapide à réaliser).

Le prénom du personnage principal du film est directement inspiré d'une statue du Louvre. En cherchant des prénoms égyptiens notre conseillère "scientifique" Marie-Paule nous a présenté Iâhmès.

Statue princière de la XVII dynastie conservée au Louvre, Iâhmès est à la fois un défunt vénéré (ce qui est rare pour un prince mort si jeune) et très redouté. La particularité de cette statue réside dans sa destruction partielle d'époque dont l'objectif était de bloquer le fantôme du défunt à l’intérieur de sa statuaire.
Dans le culte des morts, le défunt est sollicité par les vivants à travers sa statuaire pour ses pouvoirs d'intercession. C'est-à-dire que ses proches lui demandent protection à travers l’au-delà en échange d'un culte. Le fantôme d'Iâhmès, supposé maléfique, aurait nui à ses proches pour mériter le sort dont atteste l'état de sa statue.

Le charisme et le destin tragique de ce Iâhmès, confirmé par la dimension étonnante de sa sépulture et par d'autres traces, collaient à l'image que nous avions de notre jeune héros.