J-3

Cases de story board colorés = Plans tournés
Il ne reste plus que 4 plans à tourner et c'est dans la boîte !
Whouhou !

Animation

Ce petit article pour rattraper notre retard et parler technique et animation !

Les personnages de notre film sont des pantins en papiers transparents. Selon la transparence voulue, ils sont poncés, doublés avec du papier de diffusion ou avec du papier blanc.
Nous réalisons plusieurs pantins de chaque personnage afin d'avoir toutes les tailles et tous les angles nécessaires à chacun des plans : profil, face, trois-quart etc. Les membres des pantins sont reliés les uns aux autres avec un point d'articulation fait de fil de cuivre.
Un vrai travail d'orfèvre !

Pour certains mouvement, une animation dite de "substitution" est nécessaire. Nous remplaçons alors image par image l'élément concerné. La petite vidéo vous parlera peut-être plus.
Dans celle-ci Patricia a animé les ailes de nos oiseaux avec une technique d'animation en substitution.

(Les oiseaux ont beaucoup, beaucoup d'ailes...)

Les expressions des pantins sont quand à elles animées en dessin-animé : les animateurs dessinent au feutre, image par image et directement sur le pantin les yeux, les sourcils et la bouche des personnages quand c'est nécessaire.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !?

Oh Layout, c'est fini, je ne crois pas que j'y retournerai un jour !!

Aujourd'hui, nous sommes à sept jours de la fin du tournage. C'est la dernière ligne droite, nous voyons la lumière au bout du tunnel ! J-7 !

(rires)

Ces dernières semaines, deux personnes ont rejoint l'équipe : Sylvain Derosne et Romain Blanc-tailleur. Tous deux sont des habitués du studio.
Sylvain est le coréalisateur du très joli court métrage "Daphné ou la belle plante" réalisé avec Sébastien Laudenbach. Alors qu'il nous aide à finir le film, on se rappelle qu'il y a quatre ans il était déjà là lors des tous premiers tests d'animation, au studio Manuel Cam. La boucle est bouclée. Romain quant à lui, a entre autres habilitées artistiques et musicales, coécrit et réalisé la série "Zooz" actuellement en développement chez Xbo films.

Sur notre projet, Sylvain et Romain se chargent du compositing du film. Ce qu'on appelle "compositing" est l'étape de travail sur ordinateur qui consiste à assembler les décors et les personnages lorsqu'ils ont été tournés séparément. On peut ajouter des effets spéciaux à nos animations : pluie, brouillard etc.

Découvrir les premiers plans composités, finir le layout et faire un premier bout-à-bout de nos plans donne le tournis ! C'est un mélange d'émotions entre joie, impatience et inquiétude, le tout couronné d'une bonne fatigue générale de quoi donner une saveur particulière à ces derniers jours. On est loin de l'énergie du début. Différente mais toujours aussi intéressante. Chacun est bien rodé à sa tâche, tout va tellement plus vite, les derniers plans s'enchaînent à une vitesse remarquable !

Saurez-vous trouver l'objet mystère !?

Pantins

Nous n'avons pas encore eu le temps de vous faire un article sur la fabrication des pantins, alors à défaut d'en faire un bien consistant là tout de suite maintenant, une toute petite vidéo sur le sujet, pour patienter :

Bon week-end, à lundi prochain !

Mi-tournage

Bilan de mi-tournage !

Il reste maintenant quatre semaines à nos chers et tendres animateurs pour terminer l'animation du film. Le visionnage des plans mit bout-à-bout commence à ressembler à quelque chose. Ça fait drôle dans le noir, chaque vendredi à 14h sur fond de musique classique, de gros rap ou juste dans le silence et l’odeur du café, de voir des séquences entières tomber. Le début et la fin du court sont dans la boîte : une bonne chose de faite.

Quand on repense aux premières semaines de tournage, ça donne le tournis. Tout le monde a donné de sa personne, le rythme en prépa était dément (ça commence tout juste à se calmer). Nous avions commencé par des séquences particulièrement pénibles : lourdes en fabrication de pantins et en mises en places, contraignantes aussi pour les animateurs car certains plans ont demandé plus d'une semaine de travail (même deux pour un des plans de Nacho), et nous devions préparer parfois jusqu'à tard le soir les plans du lendemain... Enfin, nous respirons un peu !

Le plan de tournage a été pensé comme un marathon; d'abord des plans longs pour se faire la main, l’énergie du début pas trop vite dépensée. Puis, les scènes importantes, chargées en émotions avec des actings plus compliqués. Et enfin, finir sur une suite de plans courts et moins importants pour la narration les dernières semaines.

Trouver l'harmonie dans notre équipe a demandé un petit temps. Les animateurs ont dû se familiariser avec nos marionnettes en papier et leurs multiples articulations, l'équipe de prépa a dû apprendre des retours des animateurs pour trouver une bonne méthode de fabrication, toujours plus rapide et adaptée aux besoins des plans.

Nous en sommes donc à un petit peu plus de la moitié du planning. Le retard est moindre, tout au plus deux jours pour les animateurs, compensé par notre petite avance en prépa. Mais le vent peut tourner à tout moment, alors nous "essayons" de garder la cadence soutenue du début car les prochaines semaines au studio, avec la fatigue et le stress de chacun, risques d'êtres tendues.


Pour patienter, une petite vidéo de notre imperturbable chef anim, Nacho.

(OUI, il ne se passe presque rien, mais on ne va quand même pas tout vous dévoiler avant l'heure ?!)

Ambiance de tournage

Le tournage a maintenant commencé, nous en sommes à quelque chose comme trois minutes d'animation et nous avons la tête sous l'eau. Ce que l'on vous prépare va dépoter !

Nos trois animateurs Nacho, Patricia et Cécile rivalisent de minuties.
En déco ça ponce, ça découpe, ça colle et ça chante...Florentin et Soline préparent les pantins.
Et nous deux, forcément, nous courons partout pour répondre à toutes les questions, diriger les animateurs sur leurs plans, préparer les plateaux à temps pour tout le monde, superviser les découpes...

Pour faire court, les photos et vidéos suivantes parleront à notre place.
Joyeux Halloween !

"Fan art"

Aujourd'hui, petits clins d’œil !

Nos amis et collègues ont depuis la diffusion du teaser commencé à nous faire parvenir des cadeaux ou des références à travers leurs productions. Donc pour sourire voici quelques unes de leurs surprises sous le tag "Fan Art"; rubrique que nous compléterons toute l'année (si vous nous envoyez des choses !)
 
Notre copain illustrateur Simon Roussin a caché un petit Iâhmès dans sa dernière histoire de Barthélemy, publiée dans la revue de BD Franky et Nicole. À vous de le retrouver !
(N'hésitez pas à lire Barthélemy, l'enfant sans âge sa BD publiée chez Cornelius).

Sophie Bonnet, tailleur de pierre de son état, nous a fait la surprise d'un très beau modelage.

Florentin Bougot a décroché la palme de l'originalité ! Notre merveilleux accessoiriste et puppet maker a eu la très bonne idée de se faire faire deux tatouages (des vrais) pour fêter le début de tournage du film à l'image de nos personnages principaux. Il a fait ça à Bordeaux au salon de L'homme invisible.
C'est pas si invisible que ça sur le dos des mains, grand fou...

Enfin Iâhmes a été caché dans un épisode de la saison 2 des Kiwis !
Les Kiwis est une série créée et réalisée par Isabelle Duval, produite par Double Mètre Animation et Xbo Films (notre producteur à nous aussi), diffusée sur France 5 dans Les Zouzous.
Nos animateurs et Claire ont tous animés sur les Kiwis avant le tournage de Iâhmès, la série étant en tournage dans les mêmes locaux que notre court, à la Ménagerie. Florentin qui a travaillé sur la déco des épisodes en a profité pour nous y cacher au côté d'une autre série produite par Xbo Films, à savoir Zooz.

ajout du 25/11/2016 :

Réalisé aux 1ères rencontres du cinéma d'animation à Bastia, après la projection du film.

J-2

J-2 avant le début du tournage, la préparation des plateaux est presque terminée, les lumières sont opérationnelles, les appareils sont fixés solidement, les murs sont noirs, les "borgnoles" sont installés (les rideaux noirs), l'ambiance chauves-souris est prête.... les bancs titres nous auront donné du fil à retordre mais tout est rentré dans l'ordre in extremis.

Nos trois animateurs, Cécile, Patricia et Nacho font des essais aujourd'hui pour échauffer leurs 30 doigts pour le tournage, le seul, l'unique, qui débutera lundi prochain et nous faire quelques retours sur la fabrication de nos pantins. Nos stagiaires d'amour les plus organisées du monde (Gaby & Anna) terminent leur mois de stage par des tests d'animation aujourd'hui même, bref, de gros chamboulements en cette fin de semaine !

Le week-end s'annonce plus que studieux.

J -12 avant le début du tournage !

Ambiance scandale ! Des photos en direct de la Ménagerie où nous préparons les lieux pour le tournage, ainsi que des vidéos sur ce notre page vimeo. 

Anna en pleine découpe !

Gaby en plein layout !

Marine en pleine peinture !

Yulan et Cyril en pleine fabrication de banc-titre !

Claire et Cyril en pleine discussion lumière !

Voix Toulousaines !

Nos personnages prennent de plus en plus vie ! 

La semaine dernière nous avons reçu plusieurs comédiens Toulousains pour un casting. Il a été difficile pour nous de choisir cinq d'entre eux. Certains nous ont plu pour le timbre de leur voix, d'autres pour leur jeu. C'est en posant les enregistrements sur l'animatique* et des images de l'extrait que nous avons pu finaliser nos choix.

Aujourd'hui, nos personnages ont désormais une voix, des respirations, une présence. C'est au studio du Lokal que nous avons enregistré tout au long de la journée les 5 comédiens ainsi qu'un petit groupe de personnes pour des ambiances.

Un très chouette moment, beaucoup de rires et de verres d'eau.

Pour trouver une justesse dans les prises de voix, il a fallu donner de l'énergie, travailler chaque intention, presser, ralentir, répéter, crier, rugir encore et encore.

Maintenant que tout est dans la boîte, un montage son avec les voix nous attend. 

Nous allons choisir le must du must pour vous donner des frissons, vous faire pleurer et tout et tout !

Florentin au micro

* Pour ceux au fond de la salle qui n'ont pas suivi, l'animatique est une sorte de storyboard monté avec le son.

L'Usine

Le mois de juillet est consacré à la préparation des décors et divers tests d'animation et rendus d'images. Ces tests se font au studio de la Ménagerie.

La Ménagerie a été créée par Luc Camilli, Marc Ménager et Dominique Deluze. C'est une association qui organise des résidences d'artistes, des ateliers d'animation, des spectacles, des expositions et qui travaille depuis plus de 15 ans dans la région Midi-Pyrénées !  

La Ménagerie gère également le studio où ont lieu entre autre, les tournages de Xbo films, nos producteurs. Ces studios se trouvent à l'Usine, lieu culturel de l'agglomération Toulousaine, située au milieu de la zone industrielle de Tournefeuille, l'Usine est un lieu d'effervescence artistique où se côtoient des compagnies de théâtre, des plasticiens, des constructeurs de décors et un super cuisinier : Yo.

C'est au milieu de ce beau monde, à côté des plateaux de tournage de la série en stop-motion "Les Kiwis" réalisée par Isabelle Duval et de la production du pilote de "Zooz" de Romain Blanc-Tailleur que la préparation de Iâhmès suit son cours en ce moment même.

Ça travaille !

Scanne des impressions, assemblages photoshop, ce mois de juillet est chargé. Il faut préparer l'ensemble des éléments nécessaires à la fabrication de tous les décors du film !
L'aide de Camille et Flora, deux stagiaires venues passer un bout d'été avec nous est plus que précieuse. On avance presque à la vitesse de la lumière !

Passer du temps à la Ménagerie est aussi l'occasion de faire de nouveaux tests d'animations afin d’affiner la souplesse de nos pantins, de valider une mise en place de lumières et de prévoir en amont le travail de l'image sur ordinateur qui sera nécessaire pour obtenir le rendu définitif du film. Pour cela, Nacho, l'un des animateurs de notre équipe, est venu animer Iâhmès. Nous avons choisis de faire ces tests sur les mouvements les plus complexes qu'il y aura dans le film : un gros plan dans lequel les expressions sont redessinées au feutre, et un plan dans lequel Iâhmès est en pied et se retourne complètement. Ce-dernier nécessite de travailler en animation dit "de substitution", c'est-à-dire, remplacer des éléments au fur et à mesure de l'action pour créer le mouvement voulu. Ici on a eu besoin de trois têtes différentes : une tête de profil, une tête de 3/4 et une tête de face pour parvenir à faire tourner la tête de Iâhmès. Le talent et la patience de Nacho nous a permis d'arriver à un résultat très convaincant qui nous rassure pour la suite !

Prototype de banc-titre

Marc, le père de la Ménagerie, réalisateur de talent, a réalisé un second test d'animation. Ce test a pour objectif d'appréhender le décor du fleuve qui est un décor particulièrement compliqué à mettre en place. En effet, il est constitué de plusieurs niveaux qui sont tous animés : l'eau, la barque, les herbes en premier plan et le brouillard.

Ces deux tests nous permettent aussi d'affiner la mise en place des bancs-titre que Marc a conçu et que nous fabriquerons en cinq exemplaires en septembre prochain. Un petit article sera prévu sur cet objet qu'est un "banc-titre".

Enfin, nous profitons d'être là pour faire un premier point avec Marc et Nacho sur l'organisation du tournage.

Nouvelle aide

La nouvelle est tombée hier, nous avons la chance d'être désormais soutenues par la Région Rhône-Alpes !!

Avec cette nouvelle aide, nous allons pouvoir attaquer la production du film dans des conditions optimales. Elle vient rejoindre les aides du CNC et de la Région Midi-Pyrénées.
Nous sommes très heureuses, mille Mercis !
(Lyon, t'es vraiment une ville au top !)

Travail d'équipe (I)

Cette note est la première d'une série sur les différents talents de notre équipe.

"Iâhmès et la Grande Dévoreuse" ne pourrait pas se faire sans collaborations. Bien qu'étant deux à la réalisation du projet, nous avons besoin de nous entourer de gens compétents pour donner corps au film et compléter notre duo.
Des professionnels nous aident à l'installation et au choix des lumières, des bricoleurs fabriquent nos bancs-titres, un compositeur crée la musique, des comédiens jouent pour les voix du film, des animateurs font vivre nos marionnettes et nous conseillent sur la confection des pantins, nos producteurs cherchent des financements, des infographistes travaillent sur le compositing, etc.
 
Et dans tout ce beau monde, les petites mains, celles des stagiaires, nous aident par dessus tout à travailler plus vite.
Il est parfois difficile de déléguer son travail mais l'ampleur de la tâche nous a amené à dépasser nos réticences. Depuis le mois de juin ces précieux assistants nous ont permis d'avancer plus sereinement dans la course folle de la production du court métrage.
Flavie a aidé à terminer les gravures des décors et à les imprimer, Camille et Flora ont scanné tous les décors et participent à des tests d'animation. D'autres étudiants ne tarderont pas à compléter ce beau monde.
N'hésitez pas à consulter leurs sites persos, elles sont toutes douées  !

Flavie et Vincent appréhendent la technique de collagraphie.

Iâhmès 2.0

Iâhmès n'aurait pas vu le jour sans internet ! Alors que Luc et Ane nos producteurs sont à Toulouse, Marine à Lyon et Claire à Paris il a fallu communiquer sur les plateformes modernes et s'organiser ensemble à distance.

Nous faisons souvent des réunions Skype pour faire le point sur la logistique du projet, le matériel, l'avancée de la pré-production. Les réalisatrices visualisent leurs avancées via un tableau de bord sur Google Drive. Claire envoie les dessins du layout à Marine, puis celle-ci lui retourne des photos des estampes une fois imprimées.
Bref, téléphone, SMS, réseaux sociaux, Skype, blog, pigeons, tous les moyens sont bons pour communiquer.

Et si Andrée Chedid (cf photo) est de la partie, c'est encore mieux.

Petits moments

La technique de gravure farfelue choisie pour la création des images de notre court, à savoir la "collagraphie" (une technique d'impression avec des superpositions de matériaux) est quelque chose qui nous tenait vraiment à cœur, dès le début du projet : le goût pour les techniques anciennes (la gravure) mélangées à des outils plus contemporains (collagraphies au "scotch", pas très noble), l'envie de relier le monde de l'estampe à celui de l'animation... tout ça nous amène à voir et à faire de belles choses en coulisse que vous ne verrez pas dans le film mais que vous sentirez peut-être, on l'espère...

Nous aimerions vous faire respirer les encres et le white spirit (mauvaise idée !), toucher les papiers, manipuler les machines, en mesurer la pression, les gaufrages etc etc.

Dans cette note nous partageons des petits moments éphémères, comme "l'avant encrage" quand la plaque brille encore, propre et transparente avec ses collages bruns, puis quand elle est fraîchement encrée, avec cette encre noire brillante, avant d'être écrasée par la presse.

 

Un autre aspect qui disparaîtra une fois les images scannées : le léger gaufrage du papier une fois les estampes tirées, résultat du relief des plaques sous la presse.

Impressions Parisiennes

Marine a commencé les impressions des décors du film à Lyon, à l'atelier Vermillon mais lors d'un passage à Paris le mois dernier elle en a profité pour tirer quelques décors dans son ancien atelier.

Laissez-nous vous présenter son favori, l'atelier associatif de gravure ETR Balistic à Arcueil en région parisienne. Elle a travaillé là-bas trois ans sur ses projets éditoriaux et c'est là que les images du teaser de Iâhmès et la Grande Dévoreuse ont vu le jour en 2013.
L'atelier Balistic est aussi un musée, alors n'hésitez pas à le visiter si vous êtes dans le coin (ou à défaut visitez leur page facebook) la chef d'atelier y fait un travail remarquable, notamment avec les enfants du quartier.

 

L'impression des plaques est un travail délicat comme nous l'expliquions la dans la dernière note. Les images, faites de superpositions d'adhésifs, ont des reliefs et il faut faire attention à ne pas les décoller quand on "frotte" l'encre sur la plaque au moment de l'encrage.

C'est une tâche assez longue et répétitive, c'est donc toujours mieux de réussir l'impression du premier coup. Pour les bras de Marine déjà, et puis aussi pour les plaques qui ne peuvent passer sous presse que deux ou trois fois maximum, étant donné la forte pression exercée par le rouleau qui aplatit les adhésifs à chaque passage.

Encrage

Découverte de l'impression

Impression terminée

Ci-dessus la gravure (dit aussi "estampe") est tirée. On peut voir la plaque encrée sur le plateau de la grande presse et le tirage sur le lange celle-ci. L'estampe va retrouver ses copains dans le cartonnier et sécher quelques jours, car le papier a été mouillé avant l'impression pour l'assouplir et lui permettre de bien rentrer dans les creux de la plaque.

Le printemps

Pour fêter le printemps, une petite note légère ! Marine se lance dans les décors champêtres. Les décors de la ville sont derrière nous et les fleurs poussent, les arbres bourgeonnent...Ça avance tout doucement.

Dessiner (ou plutôt découper) un arbre donne parfois des tendinites. Marine n'en est pas à sa première. Heureusement l'histoire ne se passe pas en Amazonie ! Quelques papyrus et deux ou trois palmiers nains sont déjà suffisants...

 

Maintenant il faut imprimer toutes ces plantes. L'impression est toujours une étape stressante car pleine de risques et de surprises... ce sera le sujet d'une prochaine note courant mai, promis.

En attendant d'imprimer, nous pouvons vous montrer d'autres plantes que Marine a gravé sur du métal il y a quelques années. C'était le sujet de son premier album jeunesse, Trois petits pois, édité aux éditions du Rouergue en 2012 et publié depuis en Corée et aux USA. Un voyage au ras du sol dans un vaste jardin, une amitié pleine de rebondissements pour les petits de 1 à 4 ans.

L'album a été entièrement réalisé en gravure sur zinc, à partir de la technique de "l'eau forte" revisitée à sa sauce "au scotch". Grosso modo des plaques de métal recouvertes de motifs en adhésifs sont plongées dans de l'acide nitrique, puis mordues par ce dernier. En résulte des sortes de bas-reliefs en métal que l'on imprime ensuite à la main, sur une presse de gravure. La matrice en métal est réimprimée un grand nombre de fois.

Matrice en métal de l'illustration au dessus.

Pour le film, Marine a gardé sa technique, en enlevant l'étape du bain d'acide et en changeant de matière première, dans un souci de temps (l'eau forte sur métal est un processus très long) et de moyens (200 kilos de métal pour faire tout le film, non merci).

Avec ses collages sur plexiglas, ses collagraphies, Marine arrive à obtenir un rendu assez proche de ses estampes à l'eau forte. Seule différence : les matériaux sont très fragiles et ne supportent qu'un ou deux passages sous presse avant de se décoller ou de s’aplatir. 

On peut parler de matrices éphémères.

Voilà pourquoi pour les collagraphies il ne faut pas rater l'impression, on risque de détruire les plaques et des journées de boulot !